Projet pédagogique

PROJET – UNE ECOLE POUR LA PAIX

La route à pied jusqu’à Jérusalem…

Elle est et devra rester un outil mis à la disposition des jeunes… (et non l’inverse !)

C’est une Ecole et une Recherche pour la Paix qui, en manifestant sa nature non confessionnelle, se présente comme une année d’étude, de formation… en forme d’interrogation :

« Accepte-tu de prendre du temps pour te laisser interroger, en essayant de te défaire des discours a priori ? »

« Accepte-tu d’adopter une attitude de non savoir qui favorise chez l’autre l’émergence d’une part irréductiblement différente, inscrite dans l’histoire et la mémoire collective de son peuple ».

Ce faisant, cette marche à pied qui rencontre les peurs, la violence, veut interroger les marcheurs sur :

– l’importance du temps,

– la perception de la mémoire profonde qu’ils réveillent ou provoquent en l’autre, être humain et peuple,

– la complexité humaine, en apprenant à résister aux simplifications,

– la dépendance d’avec autrui : « Pas de constructeurs de la paix sans cette force inaliénable qui demeure au cœur même d’une dépendance d’autrui vécue comme un moyen privilégié de découvrir l’autre sans le dominer ».

Ainsi, en remontant de peuple en peuple jusqu’à la ville de Jérusalem, ce retour au passé est l’occasion d’un affrontement au réel, et par suite d’un apprentissage du réalisme : …quand un vouloir vivre se heurte à un autre vouloir vivre, ce sont des rêves, des illusions qui peuvent s’écrouler peut-être (d’où cette nécessité d’un accompagnement des marcheurs pendant et éventuellement après leur Route s’ils le souhaitent). C’est peut-être une utopie qui prend fin, mais cet affrontement est et reste aussi un point de départ de notre interrogation sur les chances de la paix et de l’unité humaine.

ÉLÉMENTS PÉDAGOGIQUES DE LA ROUTE

Route à pied, sans « auto-stop » pendant une année environ, comme se fait une année d’étude ou de formation, à travers pays et frontières à traverser, se rapprochant du CONFLIT du Moyen-Orient, la Route de Jérusalem interroge le marcheur sur quatre éléments principaux :

. LE TEMPS

. LA MEMOIRE

. LA COMPLEXITE HUMAINE

. LA DEPENDANCE DE L’AUTRE

LE TEMPS

La marche à pied introduit à une découverte de la durée et du déroulement du temps qui ouvre à un regard neuf sur la création. Là, l’homme est mieux perçu dans une longue histoire, dans un passé, dans une patience, dans une durée ouverte sur un avenir. Le marcheur découvre en lui-même cette réalité. Il s’humanise, prend lentement une nouvelle dimension de lui-même.

LA MÉMOIRE

Temps et mémoire. Tandis qu’il progresse lentement vers JERUSALEM, le marcheur est attentif à ce que PROVOQUE SA DEMARCHE, quelle « mémoire » il réveille et parfois provoque ! Chaque humain, mais aussi chaque PEUPLE est incompréhensible sans cette mémoire qui est sienne. Là prennent leur origine incompréhensions et conflits.

PAS DE RÉCONCILIATION DURABLE SANS CETTE ATTENTION AUX MÉMOIRES

LA COMPLEXITÉ HUMAINE

Dès lors, le marcheur, lentement, sait qu’il apprend à résister à la simplification Croyant ou non, il découvre les liens profonds qui relient en un tout vivant : langue, culture, expression religieuse, appartenance à une FOI donnée, à un PEUPLE, à un passé à la recherche d’un avenir, à une HISTOIRE.

PAS D’ÉCOLE DE LA PAIX SANS L’INTÉGRATION DE CETTE COMPLEXITÉ HUMAINE

LA DÉPENDANCE A AUTRUI

Progressant sans argent, obligé à la dépendance d’autrui pour sa nourriture et son refuge, le marcheur fait l’expérience d’un rapport à autrui où sa liberté s’intériorise. Pas de constructeurs de la PAIX sans cette force intérieure, inaliénable qui demeure au cœur même d’une dépendance d’autrui vécue comme un moyen privilégié de découvrir « l’Autre » sans le dominer, ou simplement l’égaler. PERMETTRE à « l’Autre » de nous donner librement son refus ou son accueil, c’est franchir une frontière incomparable de liberté !

Dès lors, ayant vécu cette démarche progressive et quotidienne, pendant ces onze mois de Route, ayant rencontré, de frontières en frontières, et à l’intérieur de celles-ci langues, peuples, religions, évolutions en cours, le marcheur abordera au Moyen Orient avec plus d’attention et la prise de conscience du « Peuple Arabe », et celle, particulière, du « Peuple Palestinien », et au terme, ce Peuple à la longue histoire au milieu des Nations, du « Peuple juif » dont la « montée » vers Jérusalem bouleverse notre époque.

Démarche non pas politique, mais apprentissage de toutes les données rencontrées, la Route de Jérusalem, comme ÉCOLE DE LA PAIX, offre en définitive au MARCHEUR la possibilité de se REINTEGRER, à son retour, fort de tout ce qu’il lui faudra apprendre.

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